Oui, c’est bien le titre du livre écrit sous la direction de Jean-François Marmion. Et oui, c’est bien mon conseil du jour !
Nous avons tous une définition qui nous est propre de la connerie. Et des exemples en masse de sombres connards. J’en veux pour preuve ma rencontre du week-end avec Monsieur Connard. Je vous raconte…
Ayant fait l’acquisition récente d’un vélo électrique, je passe beaucoup de temps à pédaler ces derniers temps. Conséquence positive de la malheureuse pandémie que nous vivons, les pistes cyclables se déploient vitesse Grand V dans toutes les villes, y compris la mienne. Me voici donc pédalant joyeusement sur la toute nouvelle piste cyclable, dimanche matin, en direction du marché. Soudain, que vois-je, un véhicule du genre « fan de tuning » délicatement posé sur la piste, le conducteur en grande discussion avec une passante. Qu’à cela ne tienne, je prends mon courage à deux mains, et déportée sur la Nationale (c’est très passant une Nationale, je prends des risques pour ce Monsieur), je m’adresse à lui arrivée à sa hauteur en lui disant « C’est une piste cyclable ». Ce à quoi il me répond, « Ta gueule, Connasse ».
A quoi tient ma déduction que je croise ici Monsieur Connard ? Deux choses : la bêtise mâtinée d’arrogance. En effet, Monsieur C. n’a pas le droit de se stationner sur la piste cyclable (il est passible d’une amende de 135 €, environ 210 $ CAD), il n’est pas non plus fondé à m’insulter en portant un jugement aussi péremptoire sur ma personne (après tout, on ne se connait pas encore ; je peux tout à fait être une connasse, mais au moins, qu’il me laisse le temps de montrer l’étendue de mes talents en la matière). C’est la conjonction de sa bêtise (ignorance de la loi) et la certitude d’avoir raison (le con a toujours raison) qui me fait affirmer avec certitude – et après vérification du faisceau d’indices concordants listés dans ce très bon « Psychologie de la connerie« – que Monsieur Connard fait partie de la race supérieure du Con sûr de lui.
Il existe de nombreux autres types de cons (et de connes, ne soyons pas sexistes, la connerie a ceci de positif qu’elle est harmonieusement partagée). Je vous engage vivement à les découvrir pour mieux en rire et s’en affranchir en parcourant l’étude menée sous la direction de Jean-François Marmion. De nombreux philosophes, penseurs, écrivains ont contribué à cette étude épistémologique (en effet, un sujet aussi vastement déployé demande de nombreuses contributions pour espérer en faire le tour). L’amplitude de la connerie y est disséquée, analysée ; l’universalité de son déploiement y est démontrée. Ses pires travers et son influence sur notre existence et nos attitudes exposés. Mais c’est en passant au travers que nous prenons conscience que nous ne sommes pas à l’abri…
J’ai décidé d’acquérir plusieurs exemplaires de Psychologie de la connerie. En effet, en m’entendant répondre aussi sec à Monsieur Connard « Ta gueule toi-même, connard », je me suis demandée s’il n’eut pas mieux valu lui offrir un exemplaire du livre, histoire qu’on discute ensemble de nos taux de connerie respectives.