Vous le savez, j’aime particulièrement les romans dystopiques(*) ou futuristes. Confinement oblige, je suis obligée de me restreindre à ma PAL, c’est à dire à la tonne de livres que j’ai à lire dans mes bibliothèques. Coup de chance, je venais juste d’acquérir Et Toujours Les Forêts, le nouveau roman de Sandrine Collette. Et autant vous le dire tout de suite, j’ai vraiment beaucoup aimé.
Attention, il s’agit d’un roman post-apocalyptique ; dans le contexte actuel de pandémie et où certains collapsologues tirent violemment la sonnette d’alarme, si vous êtes déjà un peu angoissé(e)s par le confinement, il est peut-être préférable de différer la lecture de ce roman. Pour les autres, lancez-vous sans hésiter et venez suivre l’histoire de Corentin.
Corentin, son début de vie a déjà été un peu compliqué, entre un père mort ou disparu et une mère très peu motivée pour s’en occuper. Mais il a finit par trouver un abri auprès d’une des vieilles femmes d’un village, tout au fond du chemin qui mène aux Forêts. Là, il a pu se construire, entourée par une nature imposante et par l’amour de sa vieille Augustine. Puis, un jour il est parti vers la ville, les études, des amis, sa nouvelle vie. Augustine et les Forêts sont revenus parfois au creux de sa tête mais pris par le temps, l’envie, les sorties…
Et puis un jour, tout explose. Et Corentin, seul désormais, n’a plus qu’un objectif, retrouver les Forêts et la vieille Augustine.
Inutile de vous en dire plus, l’objectif est de lire le livre. Ce qui me reste de cette lecture, c’est l’ambiance si bien rendue du nouveau monde post-apocalyptique, à croire de Sandrine Collette l’a déjà vécue, tellement elle le retranscrit de manière vivante. C’est aussi la psychologie de Corentin après l’événement, son évolution entre espoir et désespoir, la violence intrinsèque au nouveau temps qu’il vit. C’est enfin la place de la Nature, sa force, sa résilience ; on parle là autant de nature humaine que de Nature au sens large.
Et Toujours Les Forêts est un roman que j’ai « vécu » particulièrement en cette période de confinement. La place de la Nature, l’idée d’une apocalypse et de ce que serait la Vie ensuite peut être assez déstabilisant en ce moment. Cependant, j’ai aimé ce moment au cœur de l’écriture sans compromis de Sandrine Collette. Je vous le conseille vraiment, ne serait-ce que pour s’imprégner de ce que pourrait être une Vie Après (si nous ne faisons rien pour changer). Je vous le conseille aussi car la force d’un livre se mesure (à mon avis) à sa capacité à vous embarquer dans son univers ; de ce point de vue, c’est réussi à 100%.
(*) Une dystopie est un récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu’il est impossible de lui échapper et dont les dirigeants peuvent exercer un pouvoir généralement sans contraintes sur des citoyens qui ne peuvent pas atteindre le bonheur.